Pour mesurer la qualité de vie, il convient de porter plus d’attention aux ressentis, aspirations et valeurs des individus. Ces domaines sont encore largement méconnus de la statistique publique luxembourgeoise.
Or, de telles investigations sont essentielles pour les politiques futures.
Mais quelles sont les composantes de la qualité de vie qui sont à mesurer ? Quelles sont les valeurs qui comptent ? Quel modèle de société multiculturelle ?
Faut-il utiliser et inventer de nouvelles formes de mesures à cette fin ? Quels instruments sont à privilégier pour suivre l’évolution de la qualité de vie ?
Quelle est enfin l’interface entre qualité de vie et bien-être ?
L’atelier de travail "Vers une meilleure prise en compte de la Qualité de Vie", qui a eu lieu le 11 novembre 2010 à la Cour des comptes européenne, a été l’opportunité de lancer le débat en répondant notamment à ces questions. Les acteurs de la société civile ont pu se prononcer et échanger leurs points de vue sur la qualité de vie au Luxembourg.
A cette occasion, le Professeur Dr Andrew Clark, Directeur de recherche au CNRS à la Paris School of Economics et M. Raul Suarez de Miguel, Conseiller principal à l’OCDE pour le "Global Project PIB Bien-être", ont présenté les avancées ayant trait aux nouvelles formes de mesure sur le plan international. M. Dr Paul Zahlen, Chargé d’études principal aux statistiques sociales du STATEC et Mme Monique Borsenberger, Chercheur au CEPS/Instead en charge de l’Etude Européenne sur les Valeurs (EVS), ont commenté les premiers résultats de cette approche se rapportant au Luxembourg.
Lors d'une table ronde composée de personnalités de la société civile luxembourgeoise, dont M. Dr Erny Gillen, Président de Caritas, M. Gary Kneip, Vice-président de la Confédération luxembourgeoise du commerce, M. Fernand Speltz, Conseiller économique honoraire de la Chambre des salariés et Mme Blanche Weber, Présidente du Mouvement Ecologique, les approches respectives ont été exposées. Ces présentations ont été suivies d'un débat avec le public, composé de représentants de la société civile.
Les analyses et les débats qui ont eu lieu dans cet atelier de travail, ainsi que dans les deux ateliers précédents - PIB proprement dit et Développement durable - orienteront les travaux futurs du Conseil économique et social (CES) et du Conseil supérieur pour un développement durable (CSDD) en vue de développer un tableau de bord et, probablement, un indicateur composite du bien-être. Il sera ainsi possible d’aller au-delà de l’indicateur traditionnel de mesure du progrès de la société et du bien-être: le PIB par tête d'habitant.