A la demande du Commissaire européen Monsieur Michel Barnier, en charge du Marché intérieur et des services, une entrevue a eu lieu avec les membres du CES le vendredi, 11 février 2011, pour un échange de vues sur les priorités à retenir au niveau du nouvel Acte pour le Marché unique.
Après avoir été accueilli par le nouveau Président du CES, M. André Roeltgen, le Commissaire M. Michel Barnier, accompagné de MM. Grégoire Schöller et Bertrand Dumont, Membres du Cabinet et de M. Ernst Moutschen, Représentant de la Commission européenne au Luxembourg, a exposé ses vues sur l'avenir du marché unique tel que décrit dans le nouvel Acte pour un Marché unique élaboré par la Commission européenne.
Ce document intitulé "Vers un Acte pour le Marché unique - Pour une économie sociale de marché hautement compétitive", comporte deux axes principaux : développer une croissance forte, durable et équitable avec les entreprises et remettre les Européens au cœur du marché unique pour retrouver la confiance. Il est décliné en 3 parties et comporte 50 propositions pour mieux travailler, entreprendre et échanger ensemble.
Afin de faire progresser le marché unique, le Commissaire Barnier a jugé essentiel de lancer un débat à l'échelle européenne avec toutes les parties intéressées. A l'avenir, les consultations et le dialogue avec la société civile seront encore renforcés davantage pour tenir compte des aspirations de tous les acteurs concernés.
Cette visite de travail a permis aux membres du CES d'exposer leurs points de vue sur la relance du marché unique et, en particulier, sur les priorités à retenir parmi les 50 mesures proposées dans le document de la Commission afin de redonner un nouvel élan à l’Union européenne, ainsi que de trouver la sortie de crise et de préparer l’avenir.
Lors de l'entrevue, le Président du CES a rappelé que le CES s’est toujours prononcé en faveur de l’intégration du Luxembourg dans le marché intérieur de l’Union européenne, ceci d'autant plus que l'économie du Luxembourg se caractérise par un degré d'ouverture très élevé, notamment dans le domaine des services. Déjà dans son avis sur l'achèvement du marché intérieur communautaire du 26 juin 1986, le CES avait souligné qu' "un petit pays, qui vit des échanges extérieurs, ne peut qu'affirmer le principe du grand marché intérieur, solidaire, fonctionnant sans entraves".
D'autres avis, en l'occurrence, "Harmonisation des fiscalités indirectes en vue de la réalisation du marché intérieur" de 1988, "Proposition de directive relative aux services dans le marché intérieur" de 2006 et la première partie de l'Avis annuel sur l'évolution économique, sociale et financière du pays 2006 intitulée "Les industries en réseau (Eau et Electricité)", ont permis au CES d'émettre ses points de vues sur l'intégration du marché intérieur.
Par ailleurs, le Président du CES a tenu à rappeler que le rapport du groupe de réflexion présidé par M. Mario Monti reconnaissait, à juste titre, qu'il faut remettre les Européens au cœur de ce grand marché et réinvestir dans "l'économie sociale de marché hautement compétitive" pour relancer une intégration inachevée. Le marché unique participe à la construction de chaque citoyen. De ce fait, il est important de réconcilier "le marché et le social" et de réconforter et redonner confiance aux Européens au sein de ce vaste marché. Le rôle des partenaires sociaux tant au niveau national qu'au niveau de l'Union est fondamental dans la mesure où ces derniers véhiculent les aspirations des secteurs de l'économie et des salariés.