Introduites en 1971 à l’initiative du CES français, ces réunions, à caractère informel, avaient essentiellement pour but l’échange de vues sur la composition, le fonctionnement et les travaux en cours des institutions respectives et d’en tirer les meilleures pratiques pour chacun. Depuis 1978, deux réunions annuelles sont organisées, la première au printemps réunissant les Secrétaires Généraux chargés de préparer la seconde réunion en automne avec les Présidents. Ces réunions organisées avec le concours logistique du CESE se tiennent, à tour de rôle, dans les différents Etats membres de l’UE.
L’objet de ces réunions est l’information systématique des activités des CES, la discussion des problèmes d’actualité européenne et des sujets traités par l’ensemble des CES, sujets qui, compte tenu du processus d’intégration européenne, sont de plus en plus nombreux. Si l’approche informelle garde toute sa valeur, au fur et à mesure de l’intégration européenne et d’une globalisation toujours plus poussée, le besoin d’avoir, au-delà des échanges de vues traditionnels, une coopération plus spécifique axée sur les grands thèmes européens d’actualité s’est fait plus pressant.
Sous l’impulsion du Comité économique et social européen, qui se faisait fort pour faire entendre la voix de la société civile organisée en coopération avec les CES nationaux dans la Convention européenne sur l’avenir de l’UE, les réunions ont abouti, depuis la réunion de Helsinki en 2001, à une coopération plus structurée aboutissant à une déclaration annuelle des Présidents des CES et du CESE qui est remise par le Président du CES assumant la présidence des rencontres annuelles au Président en exercice du Conseil européen. Le CES luxembourgeois les transmet également au Premier Ministre.
En 2009, la Déclaration de Sofia (pdf, 85 Ko) intitulée "Activation du marché européen de l'emploi: plateforme politique sur les mesures de lutte contre la crise", se concentrait sur les moyens de lutte contre la crise et les questions relatives au marché de l'emploi. Elle fut adoptée à Sofia à l'occasion de la réunion annuelle des Présidents et Secrétaires généraux des CES des Etats membres et du CESE, les 26 et 27 novembre 2009.
En 2008, la Déclaration de Malte (pdf, 34 Ko) mesurait "L'impact de l'immigration sur les marchés de l'emploi de l'UE". Les participants aux réunions des 27 et 28 novembre à Malte ont relevé l'importance du développement d'une politique européenne de migration cohérente et intégrée dans toutes les autres politiques de l'UE, telles que les politiques de l'emploi, des affaires sociales, économique et des affaires étrangères. La politique commune d'immigration doit notamment viser l'équilibre entre les dimensions humanitaire et économique de la migration.
En 2007, la Déclaration de Budapest (pdf, 23 Ko) mettait en lumière "La dimension humaine de l'innovation" et témoigne du respect inspiré par le lancement de l'idée européenne, idée profondément humaniste et innovatrice qui, en faisant des principes fondamentaux de paix, de sécurité et de justice une réalité, constitue un moteur de renouvellement. La réunion organisée par le CES de la République de Hongrie les 22 et 23 novembre 2007 à Budapest coïncidait en outre avec le 50e anniversaire de la création de l'Union européenne, qui a vu le jour avec la signature en 1957 du traité de Rome et l'avènement du marché commun européen.
En 2006, la Déclaration de Lisbonne (pdf, 74 Ko) avait pour thème "L’Europe: Le défi et la diversité de l’accueil". Le document, qui a été adopté le 24 novembre, porte sur les valeurs et les principes qui devraient inspirer une politique européenne de l’accueil et de l’intégration des migrants en tenant compte des valeurs traditionnelles et globales de l’Europe.
En 2005, la Déclaration de Paris (pdf, 22 Ko), adoptée le 25 novembre, portait sur le thème "Redonner confiance dans la construction européenne en mettant en place un véritable dialogue avec la société civile". A cette occasion, les Présidents des CES de l’UE et du CESE se sont engagés à renforcer leur implication dans la mise en oeuvre de la stratégie de Lisbonne.
En 2004, les Présidents et Secrétaires généraux se sont réunis en mai et en novembre au Luxembourg. Les réflexions ont porté sur la contribution du modèle social européen à l’objectif stratégique de Lisbonne et ont abouti à la Déclaration de Luxembourg (pdf, 68 Ko) sur "La révision à mi-parcours de la stratégie de Lisbonne" du 26 novembre 2004, destinée entre autres à alimenter les analyses de la présidence luxembourgeoise du Conseil de l’UE au cours du 1er semestre 2005 en la matière.
En 2003, la Déclaration de Madrid (pdf, 18 Ko) ne portait pas sur un thème spécifique mais traitait notamment de l'élargissement de l'Union européenne, du nouveau traité constitutionnel pour l'Europe, du dialogue social et de sa contribution au renforcement du modèle social européen, et du rôle institutionnel des Conseils économiques et sociaux et institutions similaires. Elle fut adoptée le 28 novembre 2003.
En 2002, à l'invitation du CES d'Irlande, les Présidents des CES nationaux et du CESE se sont rencontrés à Dublin le 29 novembre 2002 et ont adopté la Déclaration de Dublin (pdf, 22 Ko) sur "L'Europe que nous voulons". La déclaration portait sur les valeurs et objectifs communs du nouveau traité constitutionnel et donnait une vision commune de l'Europe sur laquelle devrait se fonder le futur traité constitutionnel. Elle fut adressée à la Convention européenne, aux gouvernements et aux Parlements des Etats membres et à la société civile organisée d'Europe dans son ensemble.
En 2001, les Présidents des CES nationaux et du CESE ont procédé à un débat collectif sur l'avenir de l'Europe. Réunis à Helsinki, le 23 novembre, à l'invitation du Président du Conseil économique de Finlande, M. le Premier Ministre Paavo Lipponen, ils ont approfondi leur réflexion sur ce thème et ont adopté une déclaration conjointe, dite Déclaration d'Helsinki (pdf, 18 Ko) sur "l'Avenir de l'Europe" qui mettait en lumière le rôle des CES dans la promotion et l'approfondissement du débat sur l'avenir de l'Union européenne. Ces éléments de réflexion ont été soumis aux chefs d'Etat et de gouvernement à la veille du Conseil européen de Laeken.